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L’Etrange Festival 2011 –épisode 4

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Étrange Festival en a encore sous le pied mais n’a pas encore révélé tout son potentiel pour cette 3e salve de films. C’est donc avec Super, Wake Woods et Stake Land. que nous continuons notre périple au pays des bizarreries.

Alors que les gros films se laissent désirer (Kill List, Take Shelter et évidemment Drive), ou peut-être par une mauvaise intuition sur le choix des film, l’Étrange Festival est resté plutôt morose ce début de semaine. Ce ne sont pourtant pas les idées qui manquent pour donner envie des super-zéros, une malédiction et des vampires au programme.

Super affiche

Le film attendu de ce milieu de semaine, c’est Super. Une nouvelle déconstruction du super-héros pour en faire un super-zéro attachant. Et comme Super est un film indépendant, c’est le Rainn Wilson de the Office qui va endosser le costume rouge craignos pour récupérer sa femme (la toujours magnifique Liv Tyler) des griffes de Kevin Bacon (toujours là quand il faut jouer un sale type). Ce Kick-Ass du pauvre se la joue malheureusement trop indé sundance trash et plus loser que loser pour convaincre. Manque de rythme, personnages développés mais assez antipathiques ou pathétiques (au choix), réalisation bâclée, on ne retiendra pas grand chose sinon des appuis sur les clichés de la BD pas vraiment utiles (les « pow»  qui apparaissent à l’écran). Reste Ellen Page, délirante et attachante à souhait en sidekick du « héros» .

Wake Wood c’est vendu comme le retour de la Hammer. En fait, c’est surtout un film irlandais au budget de téléfilm mais avec quelques bonnes idées dans l’histoire pour nous faire tenir. Ainsi, le récit commence de la manière la plus cliché qui soit avec un couple qui vient de perdre sa fille et fuit dans un petit village pour oublier. Évidemment il se passe quelque chose de louche dans le village en question du nom du film. Mais alors qu’on aurait pu penser à une histoire de bois hantés ou de secte étrange, le réalisateur détourne habilement ce postulat pour en faire le cœur du récit tout en y empruntant un chemin de traverse qui fait planer une couche de mystère assez intéressante en s’orientant sur le thriller à enfant possédé. Dommage que le budget n’ait pas suivi et que le réalisateur n’arrive pas à installer une véritable ambiance ou une révélation plus consistante pour pleinement emporter le spectateur dans cette balade dans les bois.

Stake Land affiche

Peu présents cette année au festival, les vampires ont préféré ne choisir qu’un seul film les représenter : Stake Land. Le réalisateur Jim Mickle nous embarque dans un road trip post-apocalyptique dépressif dans la lignée de La Route où les vampires ont détruit le monde. Les humains sont réfugiés dans des coins reculés de l’Amérique profonde pour échapper aux suceurs de sang. Mais sur leur chemin c’est surtout une confrérie de fanatiques qui va causer du tort aux héros qui feront heureusement de meilleures rencontres. Bien que le film soit très maitrisé avec une atmosphère lente et pesante, la référence à McCarthy est trop présente à l’écran pour que le film s’en démarque réellement. Les vampires auraient très bien pu être remplacés par des mutants, zombies ou autres créatures dans un premier temps (les vampires permettant de faire avancer le récit en donnant des temps morts aux humains pour se déplacer) mais se révèlent finalement utiles au final pour apporter une dimension sur la religion qui peut prêter à réflexion. Bref,  le film va au bout de son sujet avec une maitrise exemplaire et les acteurs sont marqués par leurs rôles. Stake Land mérite donc largement le détour.


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